SOMMAIRE :

Histoire
Développement de Wimmenau
Lieux et monuments

Histoire

C’est en l’an 836 que Wimmenawe fut mentionné pour la première fois dans un document relatant le transfert des reliques de Saint Adelphe de Metz à Neuwiller-les-Saverne. Le village est situé au croisement de deux anciennes routes : celtique reliant Haguenau à Sarre-Union et romaine menant de Strasbourg à Sarrebrück.
Il existe plusieurs versions quant à l’origine du mot « Wimmenau ». Tout d’abord, une version éthymologique : le mot « Wimmenau » comprend les racines « wimi » et « au ». « Wimi » fait allusion à l’eau et « au » au site où est implanté le village.


Ensuite une légende nous raconte qu’autrefois un cavalier passa sur le territoire. Tout à coup un vent violent se leva et lui projeta des grains de sable dans les yeux. Le cavalier s’écria « Oh ! Weh min Aou » (Que mon œil me fait mal) d’où le nom Wimmenau. Les habitants de Wimmenau sont appelés les « Wimmenauviens ».
De 962 à 1206, la commune a appartenu au fief du Saint Empire Germanique avant de devenir la propriété des Lichtenberg de 1206 à 1570.


En 1365, à la suite de la guerre de Cent ans, des troupes anglaises se sont réfugiées sur une colline de Wimmenau afin de surveiller les vallées de Sparsbach et de la Moder. Cette colline fut baptisée «Englishberg».

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Lorsque la guerre de 30 Ans éclata en 1618, Wimmenau comptait 30 habitants. Le village fut entièrement détruit. Seul le clocher de l’église résista. Les derniers habitants se réfugièrent à Ingwiller et laissèrent le village inoccupé de 1637 à 1655.


Ce n’est qu’à partir de 1655 que le village renaît lentement. Des familles d’immigrants suisses arrivent et repeuplent Wimmenau. Les Scherer construisent la première maison du nouveau village. Sur le linteau de la porte de la cave, l’année 1669 est inscrite. A ce jour, cette maison est encore appelée « Maison Suisse ». Le village se développa avec le développement de l’agriculture, des traditions et de la religion protestante.
En 1680, Wimmenau fut rattaché à la France.


Pourtant, au XIXe siècle, de nombreux habitants de Wimmenau émigrèrent aux Etats-Unis ou en Argentine, faute de terres cultivables.


En 1870, la France sous les ordres de Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Une année plus tard, la France est rattachée au Reich Allemand et fait donc partie du Reichsland Elsass-Lothringen.
Le village vécut ensuite une autre période de guerre qui dura quatre ans, de 1914 à 1918. L’armistice fut signée le 11 novembre 1918. Lors du traité de Versailles, le 28 juin 1919, l’Alsace-Lorraine retourna à la France.


Eclata ensuite la guerre de 1939-1945. Un centre de ravitaillement français fut implanté dans la commune. Celle-ci déplora la perte d’une seule victime dans l’armée française, Chrétien Metz tué près de Sarrebourg. Peu de temps après, les troupes allemandes pénétrèrent dans le village sans rencontrer de résistance militaire. Il fut placé sous administration allemande jusqu’en novembre 1944. Les 5 et 6 décembre 1944, Wimmenau fut libéré par les troupes américaines. En hommage aux nombreuses victimes de cette guerre, la commune érigea un monument commémoratif.


Le développement de Wimmenau

En 1895, le village a connu la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Mommenheim à Sarreguemines. Par la même occasion, une gare y fut construite.
L’année 1928 fut marquée par un changement important : l’arrivée de l’électricité, que beaucoup de citoyens voyaient d’un mauvais œil.
Après l’électricité, la commune connut l’ère de l’alimentation en eau potable.


Plusieurs annexes font partie de la commune :

  • La verrerie du Hochberg : Jean-Adam Stenger, verrier, fait la demande et reçoit l’autorisation en 1715 de l’administration du comte de Hanau-Lichtenberg d’établir une ferme et une verrerie dans la forêt de Wimmenau, près du Hochberg. C’est sur cet ancien site verrier du Hochberg en activité entre 1715 et 1868, que sera créé le Musée Lalique inauguré en juillet 2011

  • Le Kindsbronn : situé à environ 3 km à vol d’oiseau entre Wimmenau et Wildenguth, le hameau du Kindsbronn, littéralement « Puits aux Enfants », fut habité dès le XIV siècle. A cette époque, le recensement indique la présence de dix-huit personnes. Le hameau restera habité jusqu’au milieu du XXème siècle. La dernière famille fut « Les Klopfenstein » (11 enfants) dont les descendants tenaient une boucherie à Rosteig ainsi qu’une entreprise de chauffage à Wingen-sur-Moder.

  • La Kohlhütte : la particularité de la Kohlhütte est que le Fischbach, petit affluent de la Moder et qui constitue une limite naturelle entre le Comté de Lichtenberg et celui de La Petite-Pierre, sépare ce hameau en deux. Les maisons installées au nord de la vallée (comté de Lichtenberg) font partie de Wimmenau, alors que les habitants qui occupent le sud sont sur le ban de Wingen-sur-Moder (comté de La Petite-Pierre). Les deux entités portaient d’ailleurs des noms différents : Kaminthalerhof pour la partie nord (Wimmenau) – Kohlhütte pour la partie sud (Wingen-sur-Moder).



Lieux et monuments


La Maison Suisse et ses annexes

La Maison Suisse représente le témoin de l’implantation des Suisses à Wimmenau après la Guerre de Trente Ans. Elle est l’une des rares maisons à colombages du village. Elle abrite deux logements composés chacun d’une cave, d’un rez-de-chaussée et d’un étage. La particularité réside dans le fait que la maison est divisée dans le sens longitudinal. La façade donnant sur la rue porte deux inscriptions. Voici la traduction de celle de droite « Maint homme se soucie de moi, ne me prête pas d’argent ni m’en emprunte, je voudrais qu’il laisse là ses soucis et qu’il me souhaite beaucoup de chance ». La Maison Suisse est prolongée par une porcherie et une remise.
Les annexes de la Maison Suisse, en maçonnerie de grès, avaient été laissées à l’abandon avant d’être restaurées par l’Association pour la Protection du Patrimoine. Le moulin à huile, bâti perpendiculairement à la Maison Suisse, abrite :

  • 2 meules en grès fixées de part et d’autre sur un axe-pivot et qui roulent sur une dalle taillée en grès. Ces meules sont entraînées par un mécanisme, entièrement en bois, mis en mouvement par la traction d’un animal (vache, bœuf ou cheval). La rotation de l’axe entraîne également une roue dentée en bois qui permet la mise en branle d’un mécanisme touillant la bouillie, résultant de l’écrasement des graines et qui a été versée dans un récipient.

  • Un pressoir muni de deux logettes parées de tissus en lin et dans lesquelles est versée la bouillie tiède. Deux importantes vis actionnées par un levier manié à bras d’homme pressent sur des plaques en métal qui recouvrent les logettes et pressurent la bouillie pour en extraire une huile purifiée grâce au filtre que constitue le tissu en lin ;

  • Un four chauffant le récipient qui reçoit la bouillie oléagineuse et qui facilite ainsi la liquéfaction de l’huile.


Le clocher-chœur de l’église Saint-André

Datant de l’époque romane, le clocher-chœur est une tour carrée en grès, seul édifice ayant résisté à la Guerre de Trente Ans.

Le lavoir

Autrefois, celui-ci était situé au centre du village. Au fil des ans, il a perdu sa vocation première pour, aujourd’hui, héberger le poste d’incendie.

Le monument aux morts

Monument aux MortsInauguré en 1965, il a été érigé devant l’église en mémoire des victimes des deux guerres mondiales.

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